Aux barges, citoyens!

Publié le par JFT

Stauffer au Conseil d'Etat, Mitt Romney à la Maison-Blanche, Poutine au Kremlin, Bachar sur le chemin de Damas, Sarkozy au Salon de l'agriculture, pas de doute, la crédidébilité politique se porte bien. Le bon citoyen qui en dix mille ans d'histoire a enfin réussi à apprendre à écrire n'a plus qu'à tout oublier, le monde ne s'en portera pas plus mal. Du "x" au bas d'une page au "oui" au bas d'un bulletin, le progrès humain est incommensurable.

 

La démocratie est une parenthèse dans l'histoire des dictatures. Selon le psychanalyste Wilhelm Reich, trois couches composent le caractère humain et correspondent chacune à un comportement politique: une couche superficielle (maîtrise de soi, courtoisie, vie sociale, sens du devoir, morale) correspondant au libéralisme; une couche moyenne de pulsions refoulées (sadisme, lubricité, cupidité, envie, etc.) correspondant au fascisme; un noyau biologique profond (bonté, amour) correspondant à l’idéal révolutionnaire.

 

Pas difficile ainsi de classifier les clowns qui caracolent sur les trampolines politiques. Plus difficile cependant de classifier leurs électeurs. Pour autant qu'ils se manifestent... Car une quatrième couche peut être envisagée: celle de la main tendue. Elle correspond à la synthèse passive des trois autres, lesquelles sont actives. On ne donne rien, on veut recevoir. Qu'importe l'outre politique, on tète l'Etat jusqu'à la dernière goutte.

 

La société devient un ensemble de comportements étrangers à l'individu. Lequel se construit une vie engendrant ses propres règles, et façonnée pour ne pas être dérangée. Service minimum: l'interférence société/individu, perçue comme pénible par ce dernier, est réduite le plus possible, juste le temps de ramasser son dû.

 

Mais nous, pas de risque. On a Maurer aux champs.

 

 

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Publié dans Coup de gueule

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